jeudi 12 novembre 2020

Le paradoxe du consultant

Un client, qui avait été récemment embauché par une multinationale, m'avait demandé de l'accompagner chez un consultant. La multinationale avait acheté une étude stratégique et on nous présentait ses résultats. J'ai fait remarquer que notre expérience, celle du client et la mienne, nous amenait à des conclusions diamétralement opposées aux siennes. Un associé, qui assistait à la restitution, nous a répondu qu'effectivement, ce qu'il avait vu à l'étranger nous donnait raison. 

La morale de cette histoire est que ce qui vaut cher dans le savoir d'un consultant, c'est son expérience, et que cette expérience s'exprime en quelques mots et peut avoir un impact énorme sur les affaires de son client. (Il en est de même du médecin, d'ailleurs !) Paradoxalement, ce n'est pas pour ses idées que l'on paie le consultant, mais pour le temps qu'il passe chez vous. Du coup, le cabinet de conseil, se payant en marge, doit faire entrer beaucoup de consultants dans une entreprise ! Ce qui fait que, dans le meilleur des cas, pour rémunérer 1 la bonne idée, on paie 10 ou 20. Peut-être beaucoup plus. 

(Il paraîtrait que les dirigeants allemands ont des consultants personnels qu'il paient chers, parce qu'ils les considèrent comme des égaux. Ils sont fous ces Allemands ?)

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