Plus on observe les mécanismes d’incitation des dirigeants plus on leur trouve des conséquences imprévues.
Non seulement, ils poussent à maximiser les risques à long terme et les gains à court terme, mais les économistes qui les avaient conçus avaient un peu trop ignoré la réalité, par exemple que les banques américaines sont garanties par l’état, donc qu’un manager peut prendre tous les risques possibles sans rien risquer. D’ailleurs, le système de bonus entraîne un couplage de l’économie. Tous les dirigeants sont encouragés en même temps à détruire leur société.
J’en arrive à la question suivante. Alors que des économistes proposent de nouveaux systèmes d’incitation, n’est-il pas le propre des systèmes d’incitation d'inciter celui qu’ils cherchent à contrôler à faire exactement le contraire de ce que l’on attend de lui ? Est-ce que, en environnement incité, l’optimum pour le dirigeant n’est pas la destruction de son entreprise ?
Pourquoi le dirigeant aurait-il besoin d’une carotte pour faire son devoir ? Est-il un sous-homme ?
Compléments :
- Exemples d’effets pervers : Gestion des banques.
- J’ai peut-être trouvé un effet pervers non identifié : International bright young things dit qu’un doublement de taille de son entreprise c’est 25% de revenus en plus pour le dirigeant. Ce qui expliquerait que le patron de 2003 gagne 6 fois plus qu’il ne le faisait en 1980 : les entreprises ont grossi (par 260 selon mes calculs !). Et si les bonus poussaient à la course en avant, en particulier à l’acquisition inconsidérée ? Or, une fois que l’entreprise est gigantesque, elle ne peut plus défaillir, elle a pris l’état en otage.
- Inefficace punition justifie mon avant dernière interrogation.
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