lundi 12 novembre 2012

La France et le haut de gamme


Apparemment nos gouvernants pensent que le problème de la France est un manque de haut de gamme.
La vie est-elle aussi simple que cela ? PSA et Renault ne sont jamais parvenus à pénétrer le haut de gamme automobile. C’est un métier. Mais ils ont aussi connu des années de prospérité sans cela. Car le milieu de gamme n’a pas que des inconvénients. Il a aussi un très large marché.
Et voilà qu’une étude de l’Insead analyse le cas Michelin. Ça ne va pas très bien. Problème ? Trop haut de gamme. Ses innovations n’intéresseraient pas le marché asiatique. Or, corrélativement, ses coûts sont élevés : beaucoup d’usines en pays « high cost ». Ses concurrents asiatiques ont, eux, un petit nombre de grosses usines, « low cost », qui produisent de l'ordinaire. Et ils comptent équiper les futurs constructeurs asiatiques, qui pourraient inonder le marché mondial. Michelin est-il condamné ? Mais sommes-nous dans une logique de rationalité économique ou de guerre ?
Et si nos entreprises avaient besoin d’un traitement au cas par cas ? Et si Arnaud Montebourg, qui n’a que ça à faire, se demandait ce que cela signifie, et comment utiliser les très dispendieux services de l’Etat pour fournir l’appui nécessaire à ce travail ? 

2 commentaires:

Herve a dit…

Peut-être pas du cas par cas, mais au moins du secteur par secteur. On n'applique pas les mêmes régimes alimentaires à un coureur de fond et à un sprinter, je ne vois pas pourquoi les mêmes recettes marcheraient pour un sous-traitant auto de rang 2 et un fabricant de panneaux solaires...

Dominique Delmas a dit…

Il n'y a qu'à regarder la nature...chaque espèce espèce a sa spécialité, et son utilité, et surtout chaque espèces est en équilibre avec l'autre.
L'uniformisation, la normalisation, ne sont elles pas des inventions pernicieuses de l'homme?
"Les pneus chinois" :
Ne sont ils pas l'archétype de l'obsolescence programmée? et le signe du grand besoin de cradle to cradle?
Une autre question : comment lutte t on contre cette guerre économique où la logique n'est pas de rationaliser mais de tuer gentiment?