Je ne suis pas d'accord avec Kierkegaard. Son œuvre est un plaidoyer pour la foi contre la raison desséchante de Hegel (père de l'intellectuel français moderne). Mais, pour lui, foi signifie croire en Dieu.
Il me semble qu'il existe une autre définition de foi. La foi, selon moi, c'est, tout d'abord, être convaincu qu'il est impossible de savoir ce qui est impossible. Plus exactement rien n'est a priori impossible. L'impossible est une création de la raison. C'est croire, comme Hegel, Marx ou l'intellectuel français, que la raison peut déterminer l'avenir, que notre avenir est écrit quelque part.
La foi c'est, aussi et surtout, une conviction qui vient de l'intérieur, et qui déplace les montagnes. La foi c'est, en quelque sorte, "qui veut peut", pour reprendre la formule d'un de nos grands esprits.
Mais, on ne sait pas très bien où s'arrête la foi et où commence le totalitarisme. Le totalitarisme c'est croire que tout est possible, à la manière américaine. C'est probablement une foi institutionnalisée, formalisée, programmatique, enseignée... C'est une foi qui n'a que l'apparence de la foi, parce qu'elle est manipulée par la raison.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire