Il y a quelques temps, j'ai rencontré un secteur qui s'était transformé d'une nuée de cabinets libéraux à quelques grosses sociétés. Deux mécanismes sont entrés en jeu. Dans l'un, une entreprise a acheté les autres. Dans l'autre, une entreprise a proposé à une société après une autre de mettre des moyens en commun. Puis, si, après quelques années, il y avait entente, elle achetait la société, et les membres de celle-ci acquéraient des parts dans l'ensemble. Si bien qu'aujourd'hui elle ressemble à une coopérative. Et son dirigeant est élu tous les trois ans. (Et souvent renouvelé.)
C'est Uber à l'envers. Les infrastructures communes n'appartiennent pas à un fonds d'investissement, mais à ceux qui font marcher la société. C'est un Uber qui serait possédé par ses taxis. Et qui répartirait ses bénéfices entre eux.
Cela a-t-il des inconvénients ? Oui. Chacun étant préoccupé par son quotidien, l'entreprise est un rien myope. Cependant rien n'empêche ce type de dispositif de mettre en place des mécanismes coopératifs de prospective et d'action. C'est ce que les Grecs appelaient, pour les cités, "politique".
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