La SNCF est chaos. Un incident technique infime a mis hors d'usage la Gare Montparnasse. Surtout, les naufragés de la SNCF sont perdus sans information cohérente.
Rien d'exceptionnel. Ma vie de banlieusard me fait rencontrer régulièrement ce type de problèmes. Et, en un an, j'ai subi deux incidents quasi identiques, sur des trajets longs. L'un à la Gare d'Austerlitz et l'autre à Montparnasse.
Y a-t-il un conducteur dans la rame ?
Espérons que la crise aura du bon ; qu'elle forcera la direction de la SNCF à affronter ses démons. Je soupçonne qu'ils sont doubles. Le premier est lié à son équipement. La SNCF a fait l'impasse sur l'investissement. Il faut peut-être y voir la conséquence de l'injonction paradoxale dans laquelle elle vit : les élus veulent qu'elle en fasse toujours plus, en lui donnant toujours moins. (Au motif que comme elle est "évidemment" mal gérée, l'injection de méthodes de management modernes ne peut que lui faire faire des miracles.) Mais, l'injonction paradoxale n'est pas fatale. Lorsque l'homme veut résister à ce qu'il trouve mauvais, il sait très bien le faire. La SNCF n'a pas été une grande résistante. Le second, probablement lié au premier, semble une question de management. Apparemment, le personnel est laissé à lui-même. (Il y a quinze ans, un haut fonctionnaire de la SNCF me la décrivait, selon ses termes, en "bateau ivre".)
Conclusion ? Il est tentant de penser que ce qu'il faut à la SNCF, c'est un pilote dans le train : quelqu'un qui ait le sens des responsabilités. Un meneur d'hommes, cheminots et hommes politiques.
(PS. Article du Monde, qui semble partager mon point de vue..." SNCF : une pagaille peut en cacher une autre", article du quatre août.)
(PS. Article du Monde, qui semble partager mon point de vue..." SNCF : une pagaille peut en cacher une autre", article du quatre août.)
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