Le directeur technique d'une start up me disait qu'après un an de bons et loyaux services, il est promu collaborateur direct du fondateur. Annonce. Le week-end passe. Le fondateur lui dit : j'ai réfléchi, je veux quelqu'un qui soit un recruteur de talents, ce ne peut pas être toi. Notre homme, du jour au lendemain, est licencié ! Ses compétences étant très recherchées, il n'a que l'embarras du choix pour retrouver un poste. Mais l'enseignement de cette histoire n'est pas là.
Les entreprises ordinaires sont basées sur des "modèles" : je vends tant de milliers de machines en France, je pourrais en vendre autant en Allemagne ; pour y mettre en place un réseau de distribution, il me faut tant d'argent. Par contraste, la start up est une promesse, la plupart du temps impossible à tenir. Une sorte d'acte de foi. Une forme de pensée magique. Son dirigeant se prend pour un génie. Quand elle est rappelée à la réalité, elle réagit conformément à sa logique.
(En fait, la start up française est une caricature de la start up américaine.)