Allons-nous vers une glaciation ? En 1971, France Culture consacrait trois heures à cette question.
Choc. On y entend des savants qui doutent, et qui remettent en cause nos certitudes.
Depuis la nuit des temps, le climat subit des oscillations, longues (dizaine de milliers d'années) ou courtes (dizaine d'années). Il peut y avoir des décennies "normales" dans une ère glaciaire. On ne sait pas expliquer ces oscillations.
Donc, croire que l'homme, par son action, est le maître du climat est ridicule. D'ailleurs, la question du CO2 est évoquée : un réchauffement créerait une évaporation d'eau, susceptible de contrer l'effet de serre. Idem pour l'émission de particules par la pollution.
La seule tentative de prospective, basée sur les cycles du climat, prévoyait une baisse de température de 1970 à 1990, puis une hausse jusqu'à 2050.
Cela ne signifie pas que notre développement soit durable. Ce qui est dit du plomb et du nucléaire, retrouvés dans les glaces polaires, est effrayant. Mais cela conduit à s'interroger sur les zélotes du changement climatique. Et s'ils avaient inventé "l'anthropocène", idée de "bon sens" à la Gramsci, pour nous mener en bateau ?
Bien sûr, comme le rappelle le virus, on ne peut pas oublier la réalité. Mais est-il possible de s'épargner des réveils brutaux, et les drames qui les accompagnent ?
2 commentaires:
Donc votre message, c'est qu'on n'a rien appris depuis les années 70 ? Et que, scientifiquement, ce qu'on a appris depuis 50 ans, ne nous donne pas une meilleure compréhension des phénomènes climatiques ?
Je vous suis depuis plusieurs années, Christophe, et j'ai beaucoup de respect pour votre démarche. Mais j'ai l'impression de voir, à travers vos postes, évoluer quelqu'un à l'intelligence (largement) supérieure à la moyenne vers l'obscurantisme.
Vous avez une énorme qualité, revendiquée : vous doutez, et vous assumez de le faire.
Mais dans le même temps, l'impression donnée dans vos postes, c'est que vos doutes vous conduisent à balayer le bébé avec l'eau du bain, sur le mode "une étude a été truquée ? C'est la preuve que la démarche scientifique ne vaut rien". "un scientifique dit qu'il ne sait pas, il n'apporte rien".
Vous dites par exemple que, concernant le Covid, les experts ne savent pas. Evidemment, la maladie est récente. La science est comme vous, elle assume de ne pas savoir, et elle progresse. Et pour évaluer les connaissances, les études de qualité, le consensus permettent de s'y retrouver.
https://christophe-faurie.blogspot.com/2020/08/que-sait-on-du-coronavirus-finalement.html
Comment l'identifier ? Il existe des médias de qualité pour le faire, mais ce ne sont certainement pas ceux des plateaux télé. Et l'analyse critique et la recherche reste la plus importante face aux affirmations péremptoires.
Par exemple sur ce sujet là :
https://christophe-faurie.blogspot.com/2020/08/ainsi-parlait-le-pr-raoult.html
il existe des sources accessibles et de qualité, comme par exemple celle-ci :
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-fin-partie-chloroquine-80151/
ou celle-ci :
https://quoidansmonassiette.fr/covid-19-synthese-etudes-hydroxychloroquine-chloroquine/
En synthèse, et je suis prudent car un blog ne donne qu'une vision extrêmement partielle de trajectoires de pensées de son auteur, vos billets me semblent réfléter :
- la conscience qu'il faut être prudent face à des certitudes
mais aussi
- une tentative de tirer, à chaque fois, une conclusion (sous la forme d'une question ou d'une phrase interronégative) à partir d'un nombre de faits bien souvent trop restreints
- une propension à douter de tout, mais au point où se pose la question de la base de la connaissance.
Et donc émergent quelques questions fondamentales : quelle est votre base épistémologique, comment considérer vous que l'humanité peut acquérir des connaissances ? A titre personnel, quel filtre / quelle grille de lecture appliquez vous aux informations qui vous arrivent ?
Vous dites souvent qu'il faut remettre en cause ces certitudes, pour éviter le biais de confirmation. C'est une excellente chose. Mais cela n'est pas incompatible avec le fait d'avoir des axiomes personnels.
A titre personnel, vous l'avez compris, je pense que la démarche scientifique est la meilleure méthode d'acquisition de la connaissance. Elle n'est pas parfaite, ni exempte de biais (bien sûr car elle est humaine). Mais elle est globalement positive.
C'est mon filtre : une affirmation vient à l'encontre de ce que je crois savoir ? Très bien, pas de problème. Cette affirmation est-elle argumentée scientifiquement ?
- Non pas du tout ? je m'en méfie
- Non mais il y a une démarche ? Je suspens mon jugement
- Oui mais j'attends des confirmations d'autres études
- Oui et il existe un faisceau de preuves tangibles : je tends à la considérer comme vraie.
On perçoit à la lecture de vos billets que vous n'adhérez pas vraiment à cette démarche. Quelle est la vôtre ?
Bien cordialement
Merci Julien pour ce commentaire formidablement sympathique !
Voici où m’amène ma réflexion, cela permettra peut-être de donner une logique commune à mes billets. L’après guerre a créé une société extrêmement protégée. Si bien que nous avons perdu le contact avec la réalité. C’est ce qui arrive presque systématiquement à la troisième génération d’une famille propriétaire d’une entreprise.
Comme cette troisième génération, nous avons créé une « culture » (au sens anthropologique du terme) qui correspond à une fiction, que nous expliquons par des mythes. Cette culture, comme toute culture, nous soumet à un formidable lavage de cerveau. (Un sujet que j’ai découvert il y a une quinzaine d’années, voir le mot clé « influence », dans mon blog.)
La science, elle-même, est instrumentalisée. Ce qui est logique : c’est un processus clé de notre culture, par conséquent, il doit être cohérent avec ses croyances.
Pour être exact, la société est divisée en groupes qui s’opposent, chacun instrumentalisant la science à son profit. Il en fait un argument d’autorité, ce qui est incompatible avec le concept même de science.
J’ai pris conscience de cela au sujet même de ma discipline : le changement. Initialement, j’étais parti dans la lignée de la Harvard Business School. Les universitaires américains étaient surpris que j’aie réinventé leurs travaux, sans les connaître. J’avais donc l’impression d’être sur des bases solides. Mais, j’ai compris, petit à petit, que ces travaux n’avaient plus cours. Ils avaient été remplacés par des théories sur le changement, quasiment sans précédent. J’en parle d’ailleurs, de temps à autres, dans ce blog. Ces travaux sont, à leur tour, remplacés, et on en revient à ce que j’ai étudié.
Plus j’avance et plus je découvre que ce processus d’influence utilise des failles dont je n’étais pas conscient. Il n’est peut être pas possible de lui échapper. A moins que seules certaines personnes y parviennent.
En tout cas, le coronavirus est un rappel à la réalité, dont on peut espérer qu’il nous ramène sur terre. Seulement, comme dans tout changement, on entre actuellement dans une phase chaotique. C’est pourquoi, quand je n’écris pas ce blog, je cherche à trouver un moyen pour que cette transition se passe bien.
Finalement, qu’est-ce qui me pousse ? Est-on sûr qu’il y ait quelque-chose qui nous pousse ? Je l’ai cru. J’en doute un peu. Peut-être, dans mon cas, faut-il chercher du côté de « L’homme révolté », de Camus : « je me révolte, donc nous sommes ». Mon père a eu un parcours proche de celui de Camus, il partageait peut-être sa vision du monde, et il est possible que j’aie beaucoup hérité de mon père. Considérations d’anthropologie, encore.
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