Plusieurs articles se posent la question. Dix ans qu’il existe.
Toutes les prévisions étaient fausses.
D’un côté les anglo-saxons ne pariaient pas un kopek sur le succès de l’Euro, de l’autre des études prévoyaient une explosion du commerce interne à la zone. Soit deux pays similaires, l’un dans la zone euro, l’autre pas ; un pays de la zone euro ferait trois fois plus de commerce avec le premier qu’avec le second affirmaient ces études.
Résultat ?
La zone euro a fonctionné. C’est déjà un miracle. Elle s’est révélée avant tout une zone de stabilité (inflation, taux, etc.). Il y a eu augmentation du commerce entre participants (10 à 15% sur 5 ans), mais pas dans les proportions prévues.
Peut-être le plus inattendu a été son comportement dans la crise. La zone abrite ses membres de la tempête. Plutôt du naufrage. En fait, ce phénomène est lié à un autre, qui était imprévisible : l’émergence de multinationales financières mal assurées. Quant elles flanchent, ce sont à leurs états d’origine de les renflouer. Ce que ne peuvent pas faire de petites nations, trop pauvres pour ces mastodontes (Islande, par exemple, l’Angleterre et la Suisse étant des cas limites).
À mettre au passif de l’Euro : The Economist estime que cette sorte de matelas a isolé les économies les moins méritantes des sanctions du marché (Italie notamment), qui a vu l'Europe comme un tout. Il n’a pas encouragé le développement économique que l’on aurait pu attendre (la croissance économique de la zone a été relativement faible).
Compléments :
- The Economist de cette semaine : Testing times et Demonstrably durable.
- www.voxeu.org: The first ten years of the euro (par Marc Buti et Vitor Gaspar, 24 décembre) et The Euro at ten : Why do effects on trade between members appear smaller than historical estimates among smaller countries ? (Jeffrey Frankel, 24 décembre).
- Sur le risque que courent les petites nations : Waterloo anglais ? Faillite islandaise, Islande en difficulté.
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