Hier, je lisais un étonnant discours de David Miliband, ministre des affaires étrangères anglais. Il dit que l’UE a besoin d’un leadership fort, et que ce ne peut être qu’à l’Angleterre de le lui donner. Son argument, si je l’ai compris : c’est le seul moyen pour la Grande Bretagne d’exister encore, c'est-à-dire de conserver son influence internationale, de conquérante du monde.
J’ai trouvé l’idée séduisante :
- l’humanité a probablement besoin d’une forte Europe, qui défende des valeurs qui méritent l’attention ;
- l'UE manque de leaders charismatiques ;
- aurait-on trouvé un moyen d’arrimer l’Angleterre à l’Europe, et ainsi de profiter d’une culture si dissemblable de la nôtre ? (malgré tout le mal que j’en dis !)
Mais peut-on faire confiance à la perfide Albion ? Les Britanniques ne sont-ils pas, justement, des maîtres de la parole, d’un discours séduisant auquel leurs actes n’obéissent pas ?
Compléments :
- The Economist revient sur M.Milliband : David Miliband makes friends in Luxembourg.
- Ainsi que Jean Quatremer, qui n’a pas été sensible à la séduction anglaise. Probablement perdue par la traduction. Tony Blair et l'équation européenne.
- Les Anglais n’ont pas la vision commune de la démocratie. Cependant, à tort ou à raison, il me semble qu’à la tête de l’Europe, ils seraient obligés de tenir compte des opinions de la majorité. Il ne demeurerait que ce que l’Angleterre a de meilleur : sa fougue conquérante.
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