Pourquoi les actifs d’une société devraient-ils avoir la valeur que leur donne le marché, alors qu’ils pourraient en avoir une autre lorsqu’on les vend ? Il faut, donc, peut-être, manier cette idée avec prudence. À moins d’être convaincu de la rationalité des marchés ?
Et l’argument sur le niveau de garantie est douteux : face à la crise que semblent prévoir les marchés, les niveaux de garantie jugés sûrs seraient insuffisants, probablement. En effet, ils étaient beaucoup plus élevés à l’époque où les banques devaient se défendre seules.
En fait, on reproche à nos banques d’avoir des comptes opaques, mais surtout de dépendre de la bonne volonté des gouvernements à transformer l’Europe en une fédération. Or, depuis des mois les journaux économiques anglo-saxons dénoncent les atermoiements des politiques de tout poil. Sans comprendre que ce qui se joue en Grèce, par exemple, est un cataclysme social, et que cela ne peut pas réussir par miracle.
Les marchés, qui ne connaissent que l’action immédiate, sont affolés par l’incertitude ? Et quant ils ont peur, ils vacillent ?
Compléments :
- Sur les tourments du changement en Grèce : Inconscience grecque - Coulisses de Bruxelles, UE.
- La descente aux enfers des banques françaises.
- Des réserves : Basel 3.
- L’innovation fondatrice de l’affaire Enron a été le « mark to market ». EICHENWALD, Kurt, Conspiracy of Fools: A True Story, Broadway Books, 2005.
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