La critique de film, phénomène très français : émission de France Culture, dimanche dernier. J'en retiens que la critique est quasiment aussi vieille que le film, qu'elle a été particulièrement forte en temps de guerre. Mais qu'elle s'est séparée de l'opinion quand elle a désavoué La grande vadrouille. Depuis, c'est le déclin. Il n'y a plus de grands critiques que l'on écoute religieusement. Tout le monde est devenu critique, et c'est consternant.
Je me suis demandé si cela ne ressortissait pas à la fameuse "crise de l'autorité", dont on parle tant, et si ce n'était pas liée à la "massification de l'enseignement supérieur". Justification : l'intellectuel a perdu son monopole de la pensée ; on s'est peut-être rendu compte que ce qu'il disait souffrait de biais idéologiques.
Comment reconstituer cette autorité ? Peut-être en deux temps : 1) il faut retrouver des bases de jugement séduisantes, travail de recherche ; 2) il faut être connu. Tout cela peut demander beaucoup de temps. Cela signifie peut-être qu'une condition nécessaire pour se constituer une autorité est de posséder une fortune personnelle. L'autorité aux héritiers ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire