Une soeur me parlant de sa soeur se demandait pourquoi à la fois elles ne pouvaient se passer l'une de l'autre et n'arrêtaient pas de se disputer.
Je me demande si ce n'est pas une conséquence imprévue de l'amour, ou de toute affection un peu sérieuse. On en veut à l'autre de ne pas être parfait. C'est à dire comme on aimerait qu'il soit. On a l'essentiel mais pas le superflu. Je me demande aussi si le symptôme de cette affection n'est pas "le système" : le nous devient une partie du je. Mon identité est définie par le lien que j'ai à l'autre.
Cela est peut-être vrai des nations. Le Français est très attaché à sa nation. On le voit quand il est à l'étranger : il y est toujours en exil. Mais il lui en veut de ne pas être parfaite. Le jour où il aura compris qu'il possède l'essentiel, peut-être saura-t-il faire sauter les dysfonctionnements qui bloquent le système ?
(On ne reproche rien à l'autre quand on lui est indifférent ?)
(On ne reproche rien à l'autre quand on lui est indifférent ?)
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