Il y a eu un temps où il a semblé "démocratique" de laisser une grande autonomie aux régions. On y voyait une façon de combattre les dangers du nationalisme impérialiste. Du coup, la Catalogne s'est "re forgée" une identité. En particulier, en imposant à ses citoyens une langue qui fait barrière à l'influence du reste du pays. Ainsi on a créé ce dont on ne voulait pas : un nationalisme.
Il y a eu un temps, vers 1848, où les nationalismes ont peut-être eu un sens. Une époque où les ethnies opprimaient les ethnies. Mais aujourd'hui qu'aurait à gagner le Catalan à l'indépendance ? Qu'aurait de remarquablement original une Catalogne libre ? Elle se veut membre de l'UE, mais l'UE est, au contraire, raboteuse d'originalités. Que cache cette revendication d'indépendance ? Un malaise que le gouvernement régional ne saurait pas calmer, ou, même, aurait créé par incompétence, et qu'il impute, comme les Anglais, à un épouvantail ? Ou, simplement, une réaction à une vie morne ? Un besoin de rêve ?
("La France s'ennuie" disait Lamartine en 1848. Comme quoi même les révolutions sérieuses peuvent avoir des causes qui ne le paraissent pas.)
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