Céleste Albert donne de Marcel Proust (un billet précédent) l'image d'un ascète. Il vit pour son oeuvre. S'il sort, c'est pour retrouver le temps passé et pouvoir le retranscrire fidèlement dans son oeuvre.
Mais les experts qui commentaient le témoignage de Céleste Albaret donnaient, discrètement, une autre vision de la question. Celle d'un Marcel Proust qui s'encanaille et qui achète, très cher, l'amour et l'âme des gens. En cela il ne faisait que suivre les usages de la haute société de son temps, qui n'étaient pas propices aux droits de l'homme.
(Cela se retrouve aussi dans l'oeuvre. Le personnage d'Albertine, par exemple, est un des amants de Proust.)