Je rencontre souvent des gens qui n'ont pas saisi l'occasion immense (une promotion exceptionnelle) qui s'offrait à eux. Irrationalité ? L'explication que j'ai trouvée est qu'ils étaient, en quelque-sorte, "sinistrés". Leurs ressentiments les rendaient aveugles aux privilèges que l'on voulait leur accorder.
L'autre jour, j'écoutais des critique de livres pour enfants. J'entendais que les petits enfants étaient sensibles aux récits des malheurs du monde, parce qu'eux-mêmes les ressentaient dans leur vie. Les exemples que j'ai entendus venaient de l'école ! L'éducation serait-elle une humiliation ? N'en est-il pas de même avec le mouvement Metoo ? Ce sont les parties de la société qui font le plus cas de la dignité humaine, et qui en sont les défenseurs, qui souffrent.
Un vétérinaire m'expliquait que l'on anesthésiait maintenant les animaux que l'on opérait. On ne le faisait pas jusque-là, au motif que l'animal était insensible. On s'était trompé : animal heureux ou prostré, selon le type d'opération. N'y a-t-il pas là une idée répandue ? Nous considérons que ce qui ne peut pas s'exprimer, les enfants, les citoyens, les employés, les nations "sous développées", les animaux, la nature... est une chose à laquelle nous pouvons appliquer le traitement qui nous semble bien ?
Mais comme nous avons nous-mêmes subi ce traitement, nous sommes pleins de ressentiments inconscients ? Ce qui nous amène, quand nous le pouvons, soit à nous venger, soit à profiter de la vie, en parasite ?
A quoi ressemblerait un monde qui aurait pardonné à son passé, et aurait choisi la voie de l'épanouissement ?
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