"l’anticipation ne se réduit pas à la précaution, en particulier lorsque s’impose à la puissance publique un défi de redémarrage économique, après la mise à l’arrêt que constitue le confinement généralisé. Sans singer ce qui a été accompli au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’idée de « planification » peut être remise au goût du jour, compte tenu notamment de plusieurs impératifs : renforcer l’indépendance (nationale ou européenne) dans la production de certains biens et services stratégiques, conduire nos sociétés vers la neutralité carbone, favoriser une gestion sobre des ressources, ce qu’il est impossible d’obtenir en laissant les acteurs privés en disposer comme ils le souhaitent.
Pour atteindre de tels objectifs, le niveau européen semble incontournable, à la fois au niveau de la conduite de politiques publiques orientées vers le long terme et au niveau de l’effort de recherche nécessaire pour inventer et déployer les outils adéquats. Aussi bien en matière de transition écologique qu’en matière de solidarité, l’ampleur des actions nécessaire plaide pour une coordination européenne des politiques publiques.
D’un autre côté, la construction de politiques résilientes, adaptées aux ressources et aux vulnérabilités des différents territoires, ne peut sans doute pas être pilotée au seul niveau national, mais doit reposer également sur l’échelon local, plus apte à identifier les multiples dimensions des difficultés rencontrées par les acteurs (individus, entreprises, associations...) et les réponses disponibles immédiatement pour faire face à telle ou telle catastrophe."
mercredi 13 mai 2020
L'Etat, demain : le retour du plan ?
Les mêmes causes, les mêmes effets ? Et si, comme en 45, l'Etat redevenait planificateur, pour ordonner l'effort de reconstruction ? Voici ce que dit France Stratégie :
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