Un anthropologue, Clifford Geertz, a étudié les paris sur les combats de coqs à Bali. Quand les coqs sont inégaux, on peut calculer avec précision des probabilités de victoire. Ce type de combat n'intéresse que le vulgum pecus. Là où l'on voit la véritable noblesse de l'individu, c'est lorsqu'il joue sa chemise dans un affrontement entre égaux. C'est le hasard qui fait la différence.
Si la finale de notre élection présidentielle réunit Mme Pécresse et M.Macron, il se pourrait que l'on se retrouve dans cette situation, tant ils se ressemblent.
Un résultat qui, jusque-là, marche à tous les coups, est que l'on réélit une équipe qui gagne. Si l'économie est florissante, le président est réélu.
Sera-ce le cas en avril ? D'ailleurs, sera-ce l'économie qui fera le vote de l'opinion ? Ou sera-t-elle essorée par la lassitude ? M.Macron n'est guère sympathique, le peuple voudra-t-il le rappeler à l'ordre, comme il l'a fait pour ses prédécesseurs, en votant contre lui ? Ou, au contraire, apprécie-t-il son style de PDG jupitérien, bien adapté à une crise ? Il doit obtenir des résultats concrets, en urgence, alors que son opposante peut se contenter de promettre : gros handicap ?...
Décidément, combat de coqs ?
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