Qui est John McCain ? Peut-on le déduire de ses actes ? Une technique pour ce faire est le « paradoxe » : chercher l’explication d’un comportement étrange.
Dernier comportement étrange : il stoppe sa campagne. Il est urgent qu’il intervienne dans le plan de sauvetage du ministère des finances. Il part à Washington. On rapporte qu’il serait derrière l’action d’un groupe de républicains qui fait capoter la mesure. Puis il débat avec son adversaire, alors qu’il avait laissé entendre qu’il ne le ferait pas. Dans la discussion il dit approuver le plan (qui n'a pas changé !). Il revient chez lui. Dorénavant il va suivre les événements par téléphone.
Un article avance une théorie : la stratégie de McCain est le « coup ». Si ça marche il a fait avancer sa candidature, sinon, il cherche autre chose. Cette fois-ci ça a raté, il avait l’opinion contre lui.
Sa campagne : il est en retard, il réussit un pari inattendu et risqué, il reprend de l’avance. Aujourd’hui, il a perdu du terrain et il recherche à se refaire.
McCain aurait une seconde arme : l’émotion. Il touche le cœur de l’Américain. Son concurrent est trop théorique. McCain penserait-il qu’il peut dire n’importe quoi, pourvu que ce soit avec émotion ?
Compléments :
- L’article : MARINUCCI, Carla ; Risky moves could define McCain’s leadership, SFGate.com, 28 septembre 2008.
- Sarah Palin comme coup de poker : Sarah Palin, la parole est à la Défense.
- Je vois aussi dans cette analyse le fait qu’une saine démocratie peut ramener l’aventurier dans le rang : Blocage américain, qui explique le blocage du plan Paulson.
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