France et immigration m’a fait découvrir que pour la gauche la lutte contre la discrimination vis-à-vis des immigrants était une cause quasiment religieuse.
J’en suis même arrivé à me demander si elle n’inventerait pas cette discrimination si elle n’existait pas. J’ai été particulièrement surpris de la sorte de Blitzkrieg menée par Martine Aubry, convaincant l’Europe de voter une loi sur la discrimination, qu’elle a cherché ensuite à nous imposer. Pour ne pas nous avoir consultés, elle devait être particulièrement sûre de son fait.
Ce soir j’entendais le fondateur de L’Harmattan, qui parlait de son engagement, lui aussi quasi religieux, dans la décolonisation. Et l’idée suivante m’est venue : est-ce que ce qui pousse l’intellectuel socialiste n’est pas une vision du « bien », des valeurs à faire entrer dans la société quel qu’en soit le coût pour les peuples du monde ?
N’est-ce pas pour cela que la décolonisation a joué un rôle aussi fondamental dans l’imaginaire de gauche : les anciennes colonies étaient des terrains d'expérimentation de son idéologie ?
Mais alors n’y a-t-il pas contradiction entre un PS qui se voit comme devant nous apporter la lumière, et le rôle d’un parti de gouvernement qui doit représenter la volonté du peuple ? À moins que l’intellectuel socialiste ne pense que cette volonté ne s’exprime qu’un instant : quand nous lui donnons notre vote ?
Compléments :
- Cette hypothèse expliquerait peut-être pourquoi la mise en œuvre des 35h a été aussi bâclée : pour M.Aubry, il suffisait que la loi soit votée pour que notre sort soit transformé ? (Le changement de l’économie française.)
- Elle expliquerait aussi, en partie, les désastres d’une décolonisation voulue comme une expérience idéologique.
- La gauche serait donc poussée par l’éthique de la conviction et non par l’éthique de la responsabilité (Le savant et le politique).
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