Je tire le fil de mon idée précédente. Qu’est-ce qui explique la haine que le Français voue au Français ?
Si j’en crois mon expérience du changement, ce que je vois dans l’entreprise, cette haine vient d’un dysfonctionnement organisationnel de notre société. Nous ne parvenons pas à faire ce que nous croyons être notre mission, et nous accusons les autres de nos échecs.
Quel dysfonctionnement ? Une piste à creuser. J’anime un club de dirigeants. J’avais imaginé un fonctionnement extrêmement simple qui permette des rencontres sans demander aucun travail, aucun engagement à chacun. À ma grande surprise, les membres du club veulent en faire une communauté, s’engager dans des actions ambitieuses. Et arrive ce qui devait arriver : personne ne faisant rien, échec piteux des grandes idées, et l’on accuse les autres de nous avoir déçus. (Et l'on m'encourage à sévir.)
Le Français est un homme de théories élégantes et pas de pratique. Il est formé pour être ainsi. Du coup, il en veut à ses semblables de l’échec de ce qui lui semblait évident.
Comment rendre le Français sympathique ? Pour que mon club fonctionne, il faudrait un infime effort de chacun (en gros contribuer à la vie d’un blog). Le jour où il s’y contraindra, le groupe fonctionnera et il donnera à ses membres infiniment plus que ce qu’ils lui ont donné. C’est peut-être pareil pour nous, Français : contribuer au bien de la nation, dans la mesure de nos capacités, corrigerait peut-être ses dysfonctionnements et permettrait la réalisation de nos belles idées. Nous aurions alors de l’estime pour notre équipe qui gagne.
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