- Les 500.000 licenciés du secteur public vont devoir trouver un emploi. Le temps qu’ils cherchent, ils seront au chômage (payés par l’État). En outre, ils risquent de moins consommer.
- Le privé est un gros fournisseur de l’État, comme en France. Beaucoup d’entreprises ne vont-elles pas capoter ? (PWC estime les pertes à 500.000 personnes supplémentaires.)
- Une des idées de D.Cameron est que le privé va prendre le relais du public. Il va s’occuper des pauvres, des écoliers… Oui, mais s’il le fait cela va mobiliser des ressources, qui n’iront pas à l’économie… Même si elles sont plus efficaces que le public (l’idée n’est pas neuve, a-t-elle fonctionné un jour ?), le gain n’est que marginal. Et l’on peut se demander si le talent nécessaire ne serait pas mieux utilisé ailleurs.
- Ce chômage devrait peser sur les salaires (concurrence), et augmenter la rentabilité des entreprises qui gagneront donc sur deux tableaux. Mais, où est l’explosion créatrice ? Où sont les innovateurs qui n’attendent qu’une baisse de leurs impôts pour créer des produits enthousiasmants que l’on s’arrache ? D’ailleurs, qui aura envie de leur acheter leur production, si le chômage augmente ?
- Ne risque-t-on pas d’éliminer ou de dégrader des services de l’État qui avaient une importance pour l’économie que l’on ne soupçonne pas ?
mardi 26 octobre 2010
Réformes anglaises
Mon métier me fait dire que tout le succès du changement est dans sa mise en œuvre. Or on ne sait rien de clair de la mise en œuvre des brutales réformes anglaises. Ce matin j’entendais un interviewé de la BBC dire qu’elles allaient relancer le pays parce qu’avec un État moins coûteux, il y aurait moins d’impôts, et des entreprises plus compétitives. Ça semble court.
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