"The gated globe" titrait The Economist, il y a quelques temps. Ce n'est pas la fin de la globalisation, mais le retour des nations. Qu'est-ce que cela pourrait signifier ?
L'opposé de ce que nous avons vécu : le nettoyage à zéro des cultures par la "culture" du bizness (une culture réduite à néant, en fait). Pourquoi ne pas imaginer chaque nation refaisant, de nouveau, briller sa culture ? Et si l'on assistait, en particulier, à un renouveau artistique ?...
Quelles seraient les règles du jeu de la globalisation, alors ? Apprendre à connaître la culture des autres. Et cela commence, à l'opposé de la négation culturelle américaine, par le respect. Et peut-être par la crainte. (Par exemple, qu'est-ce que cela signifierait de vivre dans une culture chinoise ? Étouffement de nos libertés ?) Ce n'est qu'alors que l'on peut commencer à s'entretenir avec eux. Et si, alors, les relations internationales étaient autre chose qu'une question d'affaires? Et si l'on retrouvait la préoccupation des Mélanésiens étudiés par Malinowski pour lesquels il s'agissait de tisser des liens humains ?
Dans ces conditions, et si l'Europe avait, enfin, un avantage concurrentiel ? Si elle parvenait à constituer un ensemble de cultures en coopération efficace, peut-être pourrait-elle utiliser ce savoir-faire dans ses relations internationales ? Comme une sorte de médiateur universel ?
(A noter, que ce serait un retour à ce que l'on connaissait il y a trente ans : à l'époque on pouvait lire des livres tels que "How to do business with the Japanese" (par Boye De Mente, NTC Business Books, 1990), sans choquer personne. Quant à Malinowski, en blanc, ci-dessus: MALINOWSKI, Bronislaw, Argonauts of the western pacific, Waveland, 1984)
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