Le changement est un phénomène mystérieux et fascinant. 2015 en a été la démonstration. En particulier en termes de politique.
Le mal du pays, c'est la dette et le déficit, nous dit-on. Or, on peut les rattacher sans mal aux actes de nos gouvernants. Comme dans toute culture clientéliste, le politique utilise les fonds publics pour sa réélection. Dans ces conditions, qu'en attendre en termes de changement ?
Rien de mystérieux ? Cela ne fait que commencer.
Les politiques libérales ont procédé, conformément à leur logique, par "désintégration" des structures sociales. En réaction, un peu partout reviennent populismes et nationalismes. Conformément aux enseignements de la systémique, le phénomène s'accélère. Désormais les partis désintégrateurs disent "votez pour moi, ça va être pire avec les autres". C'est moi ou la chaos. Ils retrouvent ainsi la justification que donne The Economist au capitalisme : certes ce n'est pas beau, mais l'alternative c'est Hitler, Staline et Mao.
Et alors ? En écoutant Svetlana Alexievitch (cf. La fin de l'homme rouge), j'ai découvert que l'Union Soviétique n'était pas ce que je croyais. Ce ne fut pas un moment atroce de l'histoire humaine. Ce fut, de l'aveu des personnes qu'elle a interviewées, une expérience mystique. On a oublié que déporter, torturer, tuer, c'est la recette de la passion, au sens chrétien du terme. C'est ce que pourraient avoir compris les Nazis et Heidegger : affronter le néant, c'est vivre une passion.
2016 : de la désintégration à la passion ?
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