Film de Robert Aldrich (Pas d'orchidées pour Miss Blandish, en fait). Étranges personnages. Bêtise à l’état pur. Par la moindre étincelle d’humanité. Un peu comme dans les films des frères Cohen, ou, différemment, chez Arnaud Desplechin. Ne sachant pas quoi penser, j’ai lu ce qu’écrivait Jean Tulard de Robert Aldrich (Dictionnaire du cinéma) :
Il fit des débuts fracassants. En trois films, les genres chers à Hollywood volaient en éclats.
Il n’y a pas de plus grand compliment que puisse faire un critique français à un réalisateur : bousculer les conventions, se jouer des règles de la tradition, les pervertir…
Curieusement, je trouve que l’œuvre des révolutionnaires (comme celle de Godard ou les premiers films d’Aldrich) fait son âge. Elle est marquée par son époque, et elle n’est même que cela : une révolte sans autre ambition que de dénoncer ce qui se faisait alors. Les chefs d’œuvre intemporels me paraissent avoir obéi aux règles. Serait-ce là l’utilité des conventions : transformer le talent en génie ?
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