Curieusement, les commentaires de la presse anglo-saxonne sur nos grèves anti-62 ans insistent bien souvent sur le farniente français.
Elle se réjouit tout aussi souvent de ce que nous devions renoncer à notre faible temps de travail, à nos vacances, à notre retraite et à notre sécurité sociale. N’est-il pas honteux que nous ne souffrions pas comme tout le monde ?
Curieusement, l’Anglo-saxon ne se demande pas pourquoi son dieu, le progrès économique, demande à l’homme de travailler de plus en plus, pour avoir de moins en moins…
En fait, l’argument n’est pas nouveau. Au 18ème siècle déjà la bourgeoisie anglaise se plaignait de la paresse du peuple, qui ne travaillait que le juste nécessaire. Lui fournir des emplois bien payés, ainsi que le suggérait Adam Smith, ne ferait, d’ailleurs, que renforcer son penchant à l’oisiveté.
Comme le disait le même Adam Smith, la classe supérieure anglo-saxonne n’a qu’une logique : son intérêt ?
Compléments :
- PORTER, Roy, English Society in the 18th Century, Penguin Books, 1991.
- BBC News - French horror at 'Anglo-Saxon' welfare reforms.
- The Culture That Is France.
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