Les partis politiques français, toujours innovants, désirent choisir leurs candidats par des primaires, comme les Anglo-saxons. Mais est-ce judicieux ? Les travaillistes ne semblent pas avoir choisi le candidat le plus éligible. Idem pour les Républicains en ce qui concerne les prochaines sénatoriales.
D'ailleurs, pourquoi s'en étonner ? Les idées des fans d’un parti ne sont elles pas fatalement différentes de celles de la majorité du peuple ? Pire, ceux qui votent ne sont-ils pas les plus motivés (les candidats sénateurs américains sont choisis par quelques milliers de personnes, le leader du parti travailliste par un peu plus de 200.000 votants) ? Avec un avantage décisif aux minorités bien organisées (Tea Party aux USA, Syndicats en Angleterre) ?
Le système des primaires semble donc donner un candidat susceptible de plaire à la majorité de la population si le parti est relativement uni et ses membres pensent avant tout à son intérêt. S’il est divisé en factions, les chances de la victoire d’un extrémiste isolé sont sérieuses. Il dirigera le pays si l’opinion rejette son adversaire.
Compléments :
- Et si Tocqueville s’était trompé ? Et si le danger démocratique n’était pas la dictature de la majorité, mais celle d’une faction ultra minoritaire ? N’est-ce pas la logique d’un monde d’individus (The logic of collective action) ?
- Gouvernement représentatif.
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