Il y a quelque chose de curieux dans ce qui se passe en Europe. Les égoïsmes semblent se liguer pour créer une situation de chaos.
- Il y a quasi consensus sur le fait qu'il faille relancer l'économie européenne. M.Renzi est le champion de cette idée. Mais Mme Merkel, pour des raisons de politique interne, ne veut pas de cette option.
- L'Espagne y aurait intérêt, mais son gouvernement doit sa légitimité à la rigueur. Et veut probablement faire oublier les multiples scandales qui l'assaillent. Car il a joué un rôle trouble dans la bulle spéculative espagnole. Aujourd'hui il impose à ses administrés la punition qu'il méritait ?
- La France semble avoir adopté une stratégie de "parasite" (free rider en anglais économique). Elle espère profiter d'une relance gagnée par d'autres tout en ayant donné des gages de bonne gestion ?
The Economist a probablement raison de penser que la zone euro et l'UE pourraient exploser. Au même moment, le chaos est à ses portes. Au Moyen-Orient. Et en Europe de l'Est, qui s'enfonce dans un jeu suicidaire de sanctions et contre-sanctions. Et le monde ne va pas très fort.
Aveuglement égoïste qui donne raison à la vision apocalyptique de Dennis Meadows. A sa haine des politiques et des dirigeants. Et si, ces événements n'étaient autres que les signes d'une fin de vie de notre modèle de développement ? Le chaos pour 2030 ? Et si il ne pouvait y avoir changement, comme le pense Dennis Meadows, que par une sorte de crise de fin du monde ? (Une guerre sans précédent, qui liquiderait au moins un tiers de la population mondiale ?) Scénario années 40 à une échelle inconcevable ? Et sans que l'on ait la certitude d'avoir un 1945 ? La crise est le seul moyen de simplifier une complexité qui dépasse les capacités de l'esprit humain ?
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