En France, Angela Merkel n’aurait aucune chance. Car c’est un médiocre orateur. Elle n’a aucun charisme (et a priori, cela ne la perturbe pas). Mais elle sait que « pour que ça fonctionne » il faut un plan à moyen et long terme. Il faut être besogneux. Il faut soigner les détails. La vision ne suffit pas. Elle peut même aveugler plus qu’éclairer.
En France, il faut être brillant et avoir le sens de la formule ! C’est vrai en politique, et cela demeure largement valide dans le monde de l’entreprise. Si le bagage intellectuel des dirigeants français avait la portée qu’ils imaginent, la France dominerait l’Europe autrement qu’elle le fait. Les grandes écoles ne forment que rarement des « entrepreneurs » dans l’acception anglo-saxonne du terme (c’est un HEC qui vous parle).
Or les volontés faibles se traduisent par des paroles, les volontés fortes par des actes. Le flamboiement intellectuel et l’audace ne sont pas tout, surtout lorsqu’ils ne sont pas le préalable de l’action. (Philippe Holtzweiler.)
La cigale et la fourmi ? (Suite d'un billet précédent.)
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