jeudi 4 février 2021

Le monde d'avant accélère

"Les investissements USA / Chine font mentir les tensions géopolitiques. Les chiffres montrent que les efforts de l'administration Trump pour découpler les économies ont échoué." Disait le Financial Times. 

Le monde d'avant, celui de la globalisation et de la délocalisation, a des raisons qui n'ont pas été ébranlées ?

La globalisation a été mue par le phénomène de "l'oligarchie" au sens russe du terme. Quelques personnes bien placées ont livré les secrets de fabrique de l'Occident en échange d'un enrichissement rapide. Enrichissement auquel beaucoup de sans grades ont participé d'ailleurs. En remplaçant les salaires occidentaux par ceux des pays "hors économie de marché" on faisait apparaître immédiatement de grosses économies. Bien entendu, quand on arrivait sur le terrain, on découvrait qu'il n'y avait pas que le salaire qui comptait, il y avait aussi une connaissance tacite qui avait demandé des siècle à se constituer. Mais il était trop tard. De toute manière, entre temps, le tissu économique occidental avait perdu son savoir-faire. Et ceux qui avaient pris ces décisions avaient été promus. 

La globalisation correspond à la logique de l'économie de marché. Dans cette logique un pays en dehors de cette économie ne "vaut rien". Il est donc normal qu'il soit envahi. Ensuite, selon le raisonnement de Jean-Baptiste Say, il se passe un phénomène vertueux : plus de gens échangent, et plus, individuellement, ils sont riches. Au lieu d'une économie de subsistance dans laquelle tout le monde fait la même chose, chacun se spécialise et profite de ce que les autres ont produit. 

Pour que cette logique marche, il ne faut pas que les nouveaux entrants dans l'économie de marché soient simplement "moins chers", cela tue l'échange, il faut qu'ils produisent du "différent". La voiture chinoise, par exemple, doit correspondre à un segment de marché qui n'existait pas. Pour le moment, c'est là que le changement coince. 

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