Olivier Ezratty (billet précédent) tire de son voyage un rapport sur les technologies de l’innovation en Asie. Je n’accroche pas.
Je ne peux m’empêcher de penser qu’en grande partie c’est de « l’art pour l’art ». à quoi cela peut-il servir ? D’accord avec Galbraith : l’entreprise doit nous manipuler pour nous faire consommer ce qu’elle produit (L’ère de la planification) ?
Il me semble que la principale caractéristique de l’innovation est d’être dangereuse. Elle est le fait de personnes hyperspécialisées. Elles ne perçoivent du monde que leur technologie particulière. Elles pensent détenir quelque chose d’essentiel, et sont prêtes à tout pour nous l’imposer. (Si nous n’en avons pas vu l’utilité, c’est évidemment que nous sommes stupides !)
Paradoxalement moins l’innovation a d’intérêt, plus leur réussite est certaine : nous n’y prêtons pas attention. C’est probablement ainsi que les Chinois n’ont pas su se garantir des invasions : je soupçonne qu’ils méprisaient trop les barbares pour en voir le danger (à commencer par celui que représentait l’Occident).
Compléments :
- GERNET, Jacques, Le monde chinois, Armand Colin, 4ème édition, 1999.
- Comment survivre à l’innovation ? Tirer le meilleur des dangers de l’innovation.
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