Cela fait douze ans que j'écris sur le changement. (Et trente que j'essaie de faire bouger ce qui m'entoure.) Et je ressens ce que me disent les entrepreneurs : si l'on s'était rendu compte de la difficulté de ce dans quoi on s'est lancé, on ne l'aurait pas fait. Voici la falaise que j'attaque, à la lime à ongles en carton :
- Je suis en dehors du système. Je n'ai pas été formé pour écrire des livres, ou un blog, je n'ai pas accès aux éditeurs dignes de ce nom. C'est-à-dire, ceux qui vous aident à formuler vos idées, et qui ont un réel pouvoir de prescription. Dans mon domaine comme ailleurs, il s'agit des Gallimard and co.
- Tout cela fait que, médias en tête, on tend à me regarder de travers. Or, pour ne pas avoir à juger sur le fond, ce qui demande un effort intolérable, on élimine sur la forme.
- Et il se trouve que, sur le fond, c'est, justement, un effort intellectuel et physique que réclament mes livres. D'une part, ils s'opposent au FNUMPS et à ses idéologies prédigérées. Ils disent que l'avenir est à concevoir, en quelque-sorte de zéro, par un travail collectif. C'est l'idée même de "la politique". Ensuite, ils expliquent que le changement ne doit pas venir d'en haut. Mais de nous. (Le haut organise le mouvement collectif.) Que nous devons commencer par balayer devant notre porte. Insupportable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire