Excellence et sélection, on n'entend plus que cela. Ce qui m'inquiète. Parce que cela me fait penser au Meilleur des mondes. On y fabriquait des individus de différents QI, en jouant sur la composition des bains chimiques qui avaient remplacé la gestation humaine. J'ai retrouvé une histoire de ce type concernant le financement des start up. Ce qui fait réussir une start up, c'est d'avoir trouvé un financement. Son potentiel propre ne compte quasiment pour rien.
La sélection ne sélectionne pas, elle crée. Elle donne un avantage décisif. L'école, par exemple, développe certaines compétences que l'on ne peut acquérir par soi-même. Ou, plus subtilement, elle apprend les codes nécessaires à l'entrée dans une classe dominante. (Cf. notre orthographe délirante.)
Encore une fois, il me semble que l'éducation a deux rôles :
- Nous faire occuper une fonction (éducation professionnelle). S'il y a sélection, c'est une orientation fondée sur l'aptitude, ou sur le hasard, si tout le monde a le talent nécessaire. Et arrêtons de penser qu'il y a de sots métiers ! Nous gaspillons des talents en les expédiant dans des emplois qui les rendent malheureux. (Le cas de notre Président ?)
- Nous développer en tant qu'hommes et citoyens (ou membre de la société). Là, il ne peut pas y avoir de sélection. On doit recevoir le nécessaire pour démarrer sa quête de soi. Les moyens de mener cette quête doivent être, ensuite, accessibles à tous, de façon à ce que personne ne puisse se les accaparer. (Une grande idée américaine : livres fondamentaux pas chers, wikipedia, MOOCS...)
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