Ce qui est surprenant dans la grève moderne est la faiblesse du nombre de grévistes, et leur pouvoir de nuisance. La grève est devenue tactique.
Le gouvernement n'est-il pas, lui-même, dans cette logique d'affrontement tactique ?
A-t-il été maladroit lorsqu'il a annoncé un "âge pivot" qui lui a "aliéné" le dernier syndicat qui aurait pu être de son côté, ou a-t-il choisi la confrontation ? Le bon négociateur ne cède pas, au contraire, il augmente ses demandes à mesure qu'on les refuse. Cela montre à son adversaire que l'affrontement ne joue pas en sa faveur.
Très peu de grévistes sont concernés par la réforme des retraites, qui touche les jeunes générations. Cela ne va-t-il pas, aussi, finir par fissurer leurs rangs ?
Il se trouve, enfin, que, depuis Nicolas Sarkozy, les gouvernements sont fermes face aux grèves. Ils les usent. Qu'Emmanuel Macron ait cédé aux Gilets jaunes était un changement de tactique. Et il n'a pas été payant.
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