À nouveau une histoire de « hedge fund ». Il y a beaucoup de choses curieuses à dire de ce concept.
- Le but de ce type de mécanisme est d’être une assurance. Il protège un intermédiaire en annulant ses risques : quand on vend quelque chose, on achète l’équivalent, et inversement. Mais il y a eu dérive : les financiers ont pensé pouvoir s’enrichir ainsi. Or, en même temps, ils affirmaient que toute régulation du marché est inutile, puisqu’il est parfait et que ses mouvements ne peuvent être prévus. Ce sophisme leur a explosé à la figure. Pour une fois la justice a été immanente.
- L’idée d’assurance a été dévoyée : il est devenu possible de s’assurer contre un risque que l’on ne court pas. Comme si je pouvais assurer la maison de mon voisin. Du coup, on se crée un risque, dans mon exemple celui que l’appartement du voisin ne brûle pas. La finance est un casino, comme disait Keynes ?
- On retrouve ici beaucoup de caractéristiques de crises passées. Par exemple comme lors de la crise asiatique de 97, le « hedge fund » se retrouve plus gros que son marché. Comme à la Société générale et à la Barings, les conséquences des risques pris par le courtier n’étaient pas correctement évaluées. Plus exactement, il est possible qu’on s’accommodait fort bien des profits que l’activité semblait faire. Et il est tout aussi probable que le dirigeant de l’entreprise va maintenant dire qu’il a été abusé… Les financiers peuvent-ils apprendre ? Ou l’appât du gain leur fait-il perdre tout sens commun ?
JP Morgan a été un des meneurs du lobbying récent contre la
réglementation de la finance. Or, cette affaire montre que le financier est
incapable d’autocontrôle. Faut-il le traiter comme un irresponsable ?
Les grands organismes financiers
devraient-ils être publics ?...
Compléments :
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