Si rien de pire ne peut lui arriver, il me semble qu'il serait utile que, pour une fois, une banque apprenne de ses
erreurs, et qu’elle ne les attribue pas à quelque vice personnel. Mais, au
fait, que s’est-il passé ?
Crise de folie collective ? Il semble que, dans les années 2000, le consensus bancaire,
au moins en Europe, était que l’on devait s’internationaliser en marche forcée.
Dans ces conditions, lorsque l’on ne dispose de pas beaucoup plus que de l’expérience du prêt à
l’agriculteur français, on s’expose probablement à quelques déconvenues. L’achat d’Emporiki, 2 md !, aurait été le résultat
imprévu d’un brillant mouvement stratégique, exemple parfait d’arroseur arrosé.
À cela s’est ajouté le choix, pour diriger la banque, d’une sorte d’oligarque
local qui n'avait jamais été banquier !
Cependant, en dépit de ce début difficile, le Crédit
Agricole serait revenu de ses erreurs et serait parvenu à faire d’Emporiki une banque digne de ce nom. C’est
alors que survient la crise grecque. La vertu n’est jamais récompensée ?
Compléments :
- Emporiki, L'enfer grec du Crédit Agricole, Enquête (Les Echos)
- La Grèce fait plonger le Crédit Agricole
- La Grèce fâche le Crédit Agricole et ses actionnaires - LExpansion.com
- En fait, toutes les banques ont suivi le même mouvement, c'est pour cela qu'elles sont contraintes au repli.
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