Toute une profession pense la même chose. Par exemple, il y a quelques temps les opérateurs de télécom ne juraient que par le « triple play », « quadruple play »… Même chose pour la bulle Internet : pas question de douter de la pensée unique. À chaque instant, un consensus se dégageait quant au, nouveau, sens dans lequel allait l’avenir. Et tout le mode s’y précipitait, sans plus réfléchir. En fait, la concurrence joue sur le moyen, l’empilage de fonctionnalités, qui est défini par la pensée unique, pas la fin, le besoin du marché. Intérêt d’une telle stratégie :
- Elle ne demande aucun génie, elle est mécanique. Pas besoin de réfléchir.
- Il est difficile d’y perdre, puisque personne ne cherche le KO.
- Le groupe se comporte comme un monopole, essorant son marché, et bloquant l’entrée de nouvelles idées, en lui imposant sa manière de voir.
Inconvénient : toute la profession est en danger quand son mouvement d’ensemble est pris à contre par une innovation, ou par un imprévu (cf. les subprimes, ou la gratuité de la musique).
Complément :
- Ce phénomène est peut être une illustration de ce que Robert Cialdini appelle « validation sociale » : le fait que nous suivions l’opinion commune. Plus généralement, il observe que l’homme cherche à économiser son intellect, en adoptant des courts-circuits, des règles pré enregistrées. (CIALDINI, Robert B., Influence: Science and Practice, Allyn and Bacon, 4ème édition, 2000.)
- CASSIDY, John, Dot.con: How America Lost Its Mind and Money in the Internet Era, Harper Perennial, 2003.
- Pourquoi parle-t-on de concurrence ?
- Un espoir pour l’industrie de la musique ?
- Succès de la Logan
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