Un voisin me rappelait que nous avions été des immigrés. Lorsque mes parents ont fait bâtir la maison dans laquelle je suis, les habitants des environs ont très mal pris la chose. Ils ont essayé de nous rendre la vie impossible.
Difficile à imaginer aujourd'hui. Les champs d'alors sont maintenant couverts de maisons. Elles sont construites industriellement d'ailleurs. La population de la ville a doublé.
La morale de cette histoire ? Ce que nous n'aimons pas, ce n'est pas l'immigrant, mais le changement. Surtout un changement qui nous a pris par surprise. Si l'on veut éviter une déflagration, il faut accompagner le changement. Ce qui n'est pas une idée très libérale.