Emmanuel Levinas a une drôle de façon de voir les choses. Il dit que c'est en effaçant ses traces que l'on laisse la seule trace qui compte.
Et si cela s'appliquait au "big bang" ? Une trace de ce qu'il y a autre chose que ce que nous percevons ? Et qui se manifeste par le "désordre", en brouillant l'ordre auquel, s'il n'en tenait qu'à nous, l'univers obéirait. Mais ce n'est pas à cela qu'il pense, mais à "l'autre", aux autres humains. C'est eux qui rendent impossible la vision du monde bien propre et ordonnée qu'a l'individu en vase clos.
Une des manifestations de l'autre est le mensonge. Il est devenu pratique courante, actuellement. Et ce parce qu'il est généralement pieux. On arrange la réalité pour qu'elle serve une cause. Mais, du coup, on ne sait plus ce qui est vrai ou non. La justice devient impossible. De même qu'apprendre de ses erreurs. Perseverare diabolicum.
Solution ? Peut-être le monde de l'autre. Dans une société étroitement liée, le mensonge est difficile, de même que le crime. Il n'y a plus besoin de justice ?