Nos interprétations, décisions et comportements sont conditionnés par des hypothèses inconscientes : sans travail préparatoire il y a dialogue de sourds. Comment, dans ces conditions, un groupe de gens peut-il fonctionner ? Comment peut-il prendre des décisions pertinentes ? Et, donc, comment peut-il agir efficacement ? Vous-êtes vous déjà posé ces questions ?
Le but du « dialogue » de groupe est de construire un groupe, et ce en construisant un processus de décision et d’action.
Voici comment s'y prendre, selon Edgar Schein :
- Présenter au groupe l’exercice et ses raisons.
- Travailler ensemble à une tâche collective (par exemple comment bien dialoguer).
- Emotion ou incompréhension : ne pas répondre, « suspension » : attente d’informations complémentaires (permet de comprendre son propre processus d’interprétation).
- Animation : orientée dialogue, attire attention sur les hypothèses qui sous-tendent la conversation (notre mécanisme de décodage inconscient).
- Participant : concentré sur son propre processus d’interprétation.
Parmi les exercices qu'il propose, il y a celui-ci : suspendre les mécanismes sociaux qui produisent une réaction immédiate. C'est-à-dire ? Ne pas regarder l'autre, mais au milieu du groupe ; ne pas s'adresser à quelqu'un du groupe, mais au vide ; ne pas répondre aux questions que l'on nous pose. C'est la technique du "feu de camp". Chacun, à son tour, raconte une histoire en regardant le feu. Si chacun raconte sa vie au feu, vous découvrirez qu'il n'est pas du tout ce que vous pensiez qu'il était. Pas du tout.
Un résultat contre-intuitif : ce procédé ne demande pas de révéler ses hypothèses inconscientes. Elles se modifient naturellement au cours de l'échange.
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