La société d'individus est une dangereuse course en avant. Mais, la société, elle-même n'a pas que du bon. (Suite.)
Après guerre les sociologues se sont intéressés à la bureaucratie, alors un modèle dominant. (Cf. Le phénomène bureaucratique de Michel Crozier.) Ils ont montré qu'elle conduisait à la perversion. "The displacement of goals", selon les termes de Robert Merton. Les membres d'une bureaucratie s'inventent des objectifs qui n'ont rien à voir avec l'intérêt général ou la mission de la bureaucratie. C'est Kafka.
Explication ? L'homme semble avoir, collectivement et individuellement, une tendance à délirer. Il écrit des romans, mais, aussi, il invente des complots et des utopies. Contrepartie de sa capacité d'imagination ? Face à des difficultés notre créativité fait des miracles et nous sauve la vie, mais, à vide, elle produit l'absurde ?
(La théorie de Bergson était que la raison est dangereuse mais qu'elle tend à délirer, ce qui limite sa capacité de nuisance.)
Trop de collectif est aussi dangereux que trop d'individualisme ?
1 commentaire:
L'être humain vit les pieds froids et la tête surchauffée,disait ma grand mère,à l'époque je ne le comprenait pas trop; maintenant je sait ce qu'elle voulais me dire : il serai bien de vivre avec tout son corp,son ❤️, et son âme, plutôt que (au lieu de vivre les choses avec l'intellect,avec sa tête .Jose.
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