Hegel aurait-il vu juste ? L'histoire récente de l'humanité semble être "dialectique" :
Après guerre, il y a eu l'ère technocratique. On savait ce qu'était le "bien", la société était organisée, de manière hiérarchique, pour le réaliser. Nous avions tous une marche à suivre. Pas question de s'en écarter. C'était le véhicule autonome avant la lettre. Ce modèle est arrivé en buttée, dans les années 70, 80. Puis, après un moment de flottement, avec l'effondrement de l'URSS, tout ce qui entravait le mouvement libertaire qui avait secoué le monde en 68 a disparu, et l'économie de marché a triomphé. Après la rigidité technocratique, le "nanny state", c'était, à proprement parler, l'anarchie, l'extrême inverse ! Plus de règles, des volontés s'entrechoquant feraient le meilleur des mondes, lisait-on. Le monde des brutes. Il y avait, tout de même, un point commun entre les deux opposés : l'hypothèse implicite d'un être décervelé.
Le virus a sonné la fin du marché. Qu'est-ce qui va le remplacer ? Il semble qu'il faille en appeler à Aristote, pour répondre à cette question. Entre les "extrêmes", il y a le "juste milieu", l'endroit de la sagesse, dit Aristote.
Entre les extrêmes, technocratie et anarchie, il y a la société, ce que l'on appelle aussi la "liberté positive" : le juste nécessaires de culture collective qui stimule l'intelligence individuelle.
Voilà, probablement, ce qui pourrait être le plan de route des nouvelles générations : trouver ce que tout ceci signifie, concrètement, et le mettre en oeuvre. Parviendrons-nous alors à la "fin de l'histoire", entrevue par Hegel ? L'homme sortira-t-il de son "aliénation", qui l'amène à se taper sur la gueule ? Aura-t-il la révélation de la "fraternité" ?
Mais cela, c'est peut-être une autre histoire.
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