Livre après livre, je découvre une cohérence dans la pensée mondiale d'avant et d'après guerre. En particulier, il y a une vision du changement et de comment le mener, que l'on retrouve chez Bergson, Proust, Virginia Woolf, le courant pragmatique,etc. et qui aboutit à des techniques de mise en œuvre pratique chez Watzlawick ou Lewin, par exemple, techniques dont on a fait un usage intensif, partout. Car il y a eu un temps où l'on réussissait nos changements.
Pourquoi la science a-t-elle régressé ? Lorsque les années 60 me reviennent en tête, je vois la prospérité et la facilité. Les inquiétudes d'Hannah Arendt ou de Camus me paraissent incompréhensibles. Comment pouvaient-ils produire une pensée aussi noire alors que tout allait bien ? Surtout si on regarde les temps présents, leurs crises, leur chômage de masse et leur déclassement. La génération de la guerre n'est pas parvenue à nous transmettre ses préoccupations. Tout allait bien, tout était facile. Nous nous sommes insérés dans ce bien être, sans chercher à comprendre d'où il venait et ce qu'il demandait pour être entretenu.
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