Dans un article des Échos du 7 janvier (Presse : sauver les dames grises), que m’envoie Pascale Henninot, Philippe Escande considère l’évolution des journaux et conclut « Ce n’est pas une révolution qui attend les dames grises, mais une réinvention ». Le vecteur de cette transformation est Internet.
Les journaux sont touchés par la fonte de leur lectorat et de leurs revenus publicitaires. Ils se tournent vers Internet, mais on y gagne mal sa vie (un « lecteur papier » rapporte dix fois plus en publicité qu’un « lecteur Internet »). Alors il faut vendre autre chose que de l’information, en jouant sur sa marque ou sur son réseau de distribution.
Ce qui est curieux est que l’on ne parle que de moyens : Internet, marque, réseau de distribution. Comme si l’information ne comptait pas. Pourquoi ne se demande-t-on pas comment donner une « meilleure information », et de quoi a besoin le marché ?
Philippe Escande ne dit-il pas, du passé, « Les quotidiens étaient le phare de l’information des élites et de l’éducation des masses » ? N’y aurait-il pas de marché pour des médias qui instruisent et alimentent la réflexion ?
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