mardi 15 février 2011

Dysfonctionnement de la justice

J’entends parler de dysfonctionnements de la justice française dans l’affaire Laëtitia. Avant-hier la BBC enquêtait sur ceux de la police anglaise, qui avait mis dix ans pour éjecter un pervers sexuel de ses rangs, en dépit de signes annonciateurs.

Je me suis demandé si les techniques que j’appliquais jadis aux processus industriels ne sont pas pertinentes ici.

Tout processus présente, par nature, une proportion donnée de dysfonctionnements. Ces dysfonctionnements deviennent anormaux lorsqu’ils dépassent cette valeur. Alors, il y a eu dérèglement du processus. Si l’on veut réduire le taux naturel de dysfonctionnements, il faut modifier le processus, ce qui signifie un investissement.

Les dysfonctionnements de la justice française ou de la police anglaise sont-ils statistiquement anormaux ? Si non, et si on les trouve inacceptables, il faut consacrer des moyens publics à perfectionner le système. Dans tous les cas, il ne sera pas parfait. Et toute complexification est susceptible d’augmenter le risque de deuxième espèce (condamner des innocents).

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