lundi 8 juin 2009

Economie culturelle

Les économistes sont convaincus que le monde est fait d’individus sans lien social, qui optimisent leur intérêt égoïste. Vérité scientifique ?

Une étude montre que l’attitude d’un homme vis-à-vis de la redistribution des biens dépend de son origine. Les Anglo-saxons sont étrangers à cette idée, mais pas les autres peuples.

Étrangement, même les immigrés, qui pourtant ont dû être attirés par les valeurs de leur pays d’adoption, conserveraient pendant au moins deux générations les opinions de leurs pères.

Complément :

4 commentaires:

Herve a dit…

Deux remarques cependant:
- un immigré abandonne progressivement ses attaches: il commence par ses vêtements, et finit par ses coutumes alimentaires. Au passage, il aura abandonné ses convictions politiques et/ou religieuses.
- l'économie de l'immigration mériterait plus que deux lignes: quelle est l'importance, notamment, des flux financiers produits par la population immigrée vers son pays d'origine? Une boite comme Western Union fait son beurre de ces transferts. A mon avis, une partie de l'économie africaine tient par ces milliers de petits fils. Une longue traine comme une autre, n'est ce pas?

Christophe Faurie a dit…

En fait, l'étude parle surtout de l'attitude vis à vis de 2 philosophies politiques : faut-il garder le maximum de ce que l'on a gagné pour soi, ou l'état doit-il répartir équitablement les fruits du travail de la société ?
La réponse dépend en grande partie de ses origines culturelles.
Ta remarque sur l'économie de l'immigration (pas envisagée par moi) est intéressante: si j'applique ce qui précède, les immigrés qui expédient une partie de leurs revenus doivent appartenir à des cultures qui ont une vision "sociale" du monde.

Herve a dit…

Les pays les moins industrialisés sont peut-être celles où la vision sociale est la plus forte à la base. L'accompagnement des vieux et des malades longue durée, par exemple, s'opère facilement au sein des familles, dans les sociétés du Maghreb. Il peine à exister en France.

Christophe Faurie a dit…

D'ailleurs il y a quelque chose qui me frappe : les gens du Maghreb sont particulièrement doués pour l'animation du changement.
Ils semblent avoir une habitude de se mouvoir dans l'informel, de la relation sociale, que nous n'avons pas, et qui est le fondement de la conduite du changement.