Dans son traitement de l’affaire libyenne, B.Obama démontre qu’il n’est pas George Bush
Les USA n’interviennent plus que si on le leur demande avec insistance. (The Obama doctrine: The limits to American power). Et même lorsqu’ils assurent le gros des frappes, ils prétendent n’être qu’un participant modeste.
Et c’est peut-être une bonne idée. Si l’Irak, notamment, leur a coûté si cher, c’est parce qu’aucun de ses voisins ne voulait d’eux. Dans le cas libyen, le colonel Kadhafi n’a pas d’ami, ce qui devrait singulièrement faciliter leur tâche. (It takes a village to support a military intervention)
Obama serait-il un peu chinois ?
la notion qui, dans la pensée chinoise (...) occupe une place comparable à notre raison, héritière du logos grec (...) est désignée par un caractère qui s'écrit avec la clef de jade et qui se prononce li. Ce caractère li nous enseigne qu'il y a lieu avant de travailler le jade, de scruter ses veines afin de ne pas risquer de le casser. Il ne s'agit donc pas tant de partager et de calculer que d'observer le cours des choses afin d'agir en fonction de lui plutôt que de s'y heurter. (…) la forme la plus élevée de l'action se fonde dès lors sur une observation à ce point fine et efficace qu'elle ne demande pratiquement aucun effort, son idéal étant de parvenir au plus près du non agir (wuwei) (Kamenarovic, Ivan, La Chine classique, Les Belles Lettres, 2002.)
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