vendredi 14 octobre 2011

Changement permanent

Un cadre supérieur est dégradé suite à une réorganisation interne. J’ai du mal à comprendre son inquiétude : depuis plus de vingt ans, son entreprise se réorganise chaque année, les favoris se remplaçant comme dans un jeu de chaises musicales. Pourquoi ne se repose-t-il pas en attendant que son tour revienne ?

En fait, ce procédé me rappelle ce que Hannah Arendt dit du totalitarisme, qui purge régulièrement ses élites, et les renouvelle.

Le changement permanent est-il un moyen de casser les solidarités internes, rendant à la fois l’organisation sans moyen de résistance aux volontés de ses dirigeants, mais aussi sans capacité d’attenter à leurs jours ?

Compléments :
  • Ce qui est fascinant dans ce phénomène est que des êtres humains puissent être prisonniers de ce jeu, et, donc, de la volonté d'une autre personne...
  • ARENDT, Hannah, Le système totalitaire : Les origines du totalitarisme, Seuil, 2005.

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