L'Etat américain attaque le vendeur d'un éditeur de logiciel. L'homme est anglais. Il a vendu Autonomy à HP, pour 11md$. C'était en 2011. Depuis, HP affirme avoir été trompé sur la marchandise.
En jeu, outre une amende, vingt ans de prison... Cette nouvelle est un précédent. Elle montre l'agressivité des USA, qui font une affaire d'Etat d'une question privée, étrangère. (En outre, la justice anglaise s'est jugée incompétente.) Ensuite ce pourrait être la remise en cause de petits arrangements entre amis. Car l'engouement pour les modes du moment, Big data, IA et autres block chains, est spéculatif. La plupart des vedettes d'hier ne sont plus rien. Mais elles ont fait beaucoup d'heureux. Les perdants, les acquéreurs en dernière instance, tels HP, ne se vantent pas de leur infortune. Elle a d'ailleurs fait la carrière d'un dirigeant. En outre, il est difficile d'affirmer que l'acquéreur a été abusé : il est mieux équipé en compétences et en avocats que l'acquisition.
Morale ? Non seulement les acquéreurs-entreprises pourraient attaquer les vendeurs, avec des moyens démesurés, mais les multiples violentes chutes de cours post introduction en bourse pourraient devenir l'objet de recours en justice. C'est une menace pour l'entrepreneur mais surtout pour toute l'industrie financière. La "fausse économie" entre-t-elle dans l'ère glaciaire ?