Ce qui n'arrange rien est que Walter Benjamin a insisté pour l'écrire en français, or notre langue n'accepte pas l'approximation. Cela donne ceci : "L'objet de ce livre est une illusion exprimée par Schopenhauer, dans cette formule que pour saisir l'essence de l'histoire il suffit de comparer Hérodote et la presse du matin."
Ce qu'il semble dire est que le 19ème siècle a bâti "une représentation chosiste" du monde, ce qui conduit à la "fantasmagorie", c'est-à-dire à un monde irréel. C'est ce que le "flanneur" (Walter Benjamin) constate lorsqu'il observe les passages de Paris, l'exposition universelle, les bureaux ou l'habitat parisien. Cette illusion ne peut déboucher que sur l'absurde, comme le montre un curieux texte de Blanqui. Ce dernier part d'une hypothèse fantaisiste - le monde est infini mais fait d'un nombre fini d'éléments - pour "démontrer" qu'il n'y a pas de progrès, l'histoire se répète à l'infini.
(BENJAMIN, Walter, Paris, capitale du XIXème siècle, Allia, 2015.)
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